Sepp Blatter pose avec Hamad Bin Ahmed Al-Thani, président de la Fédération de football du Qatar. AFP/-
A la veille de l'élection du président de la FIFA, quelques jours après le retrait du Qatari Bin Hammam, le seul concurrent de l'inamovible Joseph Blatter, le mécontentement gagne du terrain (lire "A la FIFA, la guerre interne n'en finit plus"). Mardi, l'Australie, l'Angleterre et les membres de la Confédération asiatique, dont est membre Bin Hammam, se sont fait entendre à divers titres.
La Fédération anglaise de football a notamment demandé le report de l'élection du président prévue mercredi. Dans un communiqué, le président de la FA, David Bernstein, demande "le report de l'élection et un processus plus crédible, afin qu'un autre candidat réformateur puisse avoir l'occasion de se présenter à la présidence". Il a aussi réclamé "la nomination d'un groupe indépendant qui pourra faire des recommandations sur la façon d'améliorer la gouvernance" de la FIFA.
"C'est une période très dommageable pour la réputation de la FIFA et du coup, pour tout le football", a encore estimé M. Bernstein, qui avait annoncé mi-mai que son organisation s'abstiendrait de participer au vote de mercredi. Les critiques déjà virulentes en Angleterre contre la FIFA ont redoublé depuis que le pays n'a pas obtenu l'organisation de la Coupe du monde pour 2018. C'est la Russie qui a été choisie pour organiser le Mondial 2018.
UNE DIZAINE DE DÉLÉGUÉS ASIATIQUES SONT REPARTIS
Par ailleurs, une dizaine de délégués asiatiques, sur les 46 fédérations de la Confédération asiatique (AFC), qui devaient assister au Congrès de la FIFA à Zurich mardi et mercredi, sont repartis en soutien à Mohammed Bin Hammam, suspendu. "Neuf ou dix d'entre eux sont repartis après être arrivés ici, c'est un sentiment d'outrage qui règne parmi les délégués à qui j'ai parlé par rapport à la décision du comité d'éthique", a expliqué une source à l'AFP.
Mohammed Bin Hammam, homme d'affaires du Qatar, 62 ans, président de la Confédération asiatique, a retiré sa candidature à la présidence dans la nuit de samedi à dimanche, avant d'être suspendu le temps d'une enquête interne du comité d'éthique de la FIFA sur une fraude présumée liée au scrutin. Un autre membre éminent du comité exécutif de l'instance, sorte de gouvernement du football mondial, Jack Warner, originaire de Trinidad et Tobago, président de la Concacaf, purge également une suspension similaire dans la même affaire depuis dimanche.
"FAIRE ENTENDRE LEUR VOIX"
"Le comité d'éthique a censuré et suspendu deux dirigeants mais de l'autre côté a blanchi Blatter", a poursuivi cette source, qui n'a pas l'impression que le mouvement d'humeur pourrait aller au delà, pour ceux qui restent, jusqu'au boycott du congrès par exemple (l'AFC compte 46 membres sur les 208 au total de la FIFA). "Je n'ai pas l'impression que cela ira jusque là, nous ne voulons pas politiser la FIFA, qui souffre déjà immensément", a poursuivi ce responsable qui souhaite rester anonyme.
Par ailleurs, Ganesh Thapa, vice-président de l'AFC, ne parle pas lui non plus de boycott, mais explique que les délégués asiatiques ont bien l'intention "de faire entendre leurs voix". "Bin Hammam a été un grand leader pour l'Asie, c'est injuste. S'ils l'ont sanctionné, c'est qu'ils devaient avoir peur de lui", a conclu le vice-président de l'AFC.
L'AUSTRALIE DEMANDE "UNE PROFONDE REFORME" DE LA FIFA
Enfin, plusieurs responsables sportifs et politiques australiens ont également demandé une "profonde réforme" de la FIFA. "Je pense que la réforme doit être profonde et à tous les niveaux", a déclaré Les Murray, l'un des 13 membres du Comité d'éthique de la FIFA, au Sydney Morning Herald. Pour le ministre des Sports australien Mark Arbib : "il ne fait aucun doute que la FIFA a besoin de réforme. C'est quelque chose que nous entendons à travers le monde".
Les Murray fait partie du Comité d'éthique de la FIFA qui a suspendu le Qatari Mohammed Bin Hammam et le Trinidadien Jack Warner suspectés d'être impliqués dans une affaire de fraude électorale présumée. "La structure de la FIFA est actuellement trop politique. Les décisions sont fondées sur des motivations politiques, ce n'est pas sain pour l'organisation sportive. Cela doit tout simplement changer", a ajouté Murray.
A la veille de l'élection du président de la FIFA, quelques jours après le retrait du Qatari Bin Hammam, le seul concurrent de l'inamovible Joseph Blatter, le mécontentement gagne du terrain (lire "A la FIFA, la guerre interne n'en finit plus"). Mardi, l'Australie, l'Angleterre et les membres de la Confédération asiatique, dont est membre Bin Hammam, se sont fait entendre à divers titres.
La Fédération anglaise de football a notamment demandé le report de l'élection du président prévue mercredi. Dans un communiqué, le président de la FA, David Bernstein, demande "le report de l'élection et un processus plus crédible, afin qu'un autre candidat réformateur puisse avoir l'occasion de se présenter à la présidence". Il a aussi réclamé "la nomination d'un groupe indépendant qui pourra faire des recommandations sur la façon d'améliorer la gouvernance" de la FIFA.
"C'est une période très dommageable pour la réputation de la FIFA et du coup, pour tout le football", a encore estimé M. Bernstein, qui avait annoncé mi-mai que son organisation s'abstiendrait de participer au vote de mercredi. Les critiques déjà virulentes en Angleterre contre la FIFA ont redoublé depuis que le pays n'a pas obtenu l'organisation de la Coupe du monde pour 2018. C'est la Russie qui a été choisie pour organiser le Mondial 2018.
UNE DIZAINE DE DÉLÉGUÉS ASIATIQUES SONT REPARTIS
Par ailleurs, une dizaine de délégués asiatiques, sur les 46 fédérations de la Confédération asiatique (AFC), qui devaient assister au Congrès de la FIFA à Zurich mardi et mercredi, sont repartis en soutien à Mohammed Bin Hammam, suspendu. "Neuf ou dix d'entre eux sont repartis après être arrivés ici, c'est un sentiment d'outrage qui règne parmi les délégués à qui j'ai parlé par rapport à la décision du comité d'éthique", a expliqué une source à l'AFP.
Mohammed Bin Hammam, homme d'affaires du Qatar, 62 ans, président de la Confédération asiatique, a retiré sa candidature à la présidence dans la nuit de samedi à dimanche, avant d'être suspendu le temps d'une enquête interne du comité d'éthique de la FIFA sur une fraude présumée liée au scrutin. Un autre membre éminent du comité exécutif de l'instance, sorte de gouvernement du football mondial, Jack Warner, originaire de Trinidad et Tobago, président de la Concacaf, purge également une suspension similaire dans la même affaire depuis dimanche.
"FAIRE ENTENDRE LEUR VOIX"
"Le comité d'éthique a censuré et suspendu deux dirigeants mais de l'autre côté a blanchi Blatter", a poursuivi cette source, qui n'a pas l'impression que le mouvement d'humeur pourrait aller au delà, pour ceux qui restent, jusqu'au boycott du congrès par exemple (l'AFC compte 46 membres sur les 208 au total de la FIFA). "Je n'ai pas l'impression que cela ira jusque là, nous ne voulons pas politiser la FIFA, qui souffre déjà immensément", a poursuivi ce responsable qui souhaite rester anonyme.
Par ailleurs, Ganesh Thapa, vice-président de l'AFC, ne parle pas lui non plus de boycott, mais explique que les délégués asiatiques ont bien l'intention "de faire entendre leurs voix". "Bin Hammam a été un grand leader pour l'Asie, c'est injuste. S'ils l'ont sanctionné, c'est qu'ils devaient avoir peur de lui", a conclu le vice-président de l'AFC.
L'AUSTRALIE DEMANDE "UNE PROFONDE REFORME" DE LA FIFA
Enfin, plusieurs responsables sportifs et politiques australiens ont également demandé une "profonde réforme" de la FIFA. "Je pense que la réforme doit être profonde et à tous les niveaux", a déclaré Les Murray, l'un des 13 membres du Comité d'éthique de la FIFA, au Sydney Morning Herald. Pour le ministre des Sports australien Mark Arbib : "il ne fait aucun doute que la FIFA a besoin de réforme. C'est quelque chose que nous entendons à travers le monde".
Les Murray fait partie du Comité d'éthique de la FIFA qui a suspendu le Qatari Mohammed Bin Hammam et le Trinidadien Jack Warner suspectés d'être impliqués dans une affaire de fraude électorale présumée. "La structure de la FIFA est actuellement trop politique. Les décisions sont fondées sur des motivations politiques, ce n'est pas sain pour l'organisation sportive. Cela doit tout simplement changer", a ajouté Murray.
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