Des dizaines de milliers de jeunes yéménites célébraient dimanche le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh , blessé dans un attentat et dont l'hospitalisation en Arabie saoudite suscitait chez ses adversaires l'espoir d'un renoncement définitif au pouvoir.

Des manifestants fêtent le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, le 5 juin 2011 à Sanaa
Des dizaines de milliers de jeunes yéménites célébraient dimanche le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh , blessé dans un attentat et dont l'hospitalisation en Arabie saoudite suscitait chez ses adversaires l'espoir d'un renoncement définitif au pouvoir.
"C'est fini, le régime est tombé", répondaient d'autres et ceux qui arrivaient sur la place se félicitaient pour ce qu'ils considèrent comme "la fuite de M. Saleh", au pouvoir depuis 33 ans.
A Taëz, grande ville du sud-ouest et l'un des foyers de la contestation, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans le centre de la cité aux cris de "liberté, liberté, Ali s'est enfui".
Selon la Constitution, le vice-président, Abdel Rabbo Mansour Hadi, doit diriger le pays en l'absence du chef de l'Etat mais aucune annonce officielle n'a encore été faite dans ce sens.
Les "jeunes de la révolution" ont commencé à célébrer à Sanaa et à Taëz ce qu'ils considèrent comme "la chute du régime".
"Aujourd'hui, un nouveau Yémen est né", chantaient des dizaines de milliers de jeunes enthousiastes sur le lieu du sit-in permanent près de l'Université de Sanaa, selon un correspondant de l'AFP.
"C'est fini, le régime est tombé", répondaient d'autres et ceux qui arrivaient sur la place se félicitaient pour ce qu'ils considèrent comme "la fuite de M. Saleh", au pouvoir depuis 33 ans.
Les manifestants ont immolé des moutons et organisé des festins sur place pour fêter le départ du président, contesté depuis fin janvier et qui a toujours refusé de partir.
A Taëz, grande ville du sud-ouest et l'un des foyers de la contestation, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans le centre de la cité aux cris de "liberté, liberté, Ali s'est enfui".
Après la joie, la ville a connu des affrontements armés qui ont fait quatre morts parmi les Gardes républicains, corps d'élite fidèle au régime, et un homme armé parmi des miliciens se proposant de protéger les manifestants.
M. Saleh, blessé dans un bombardement vendredi de la mosquée de son palais présidentiel est arrivé samedi soir à Ryad où un responsable saoudien a affirmé qu'il venait se faire soigner et retournerait au Yémen.
Un responsable proche du président a indiqué samedi que le chef de l'Etat souffrait de "brûlures et d'égratignures au visage et à la poitrine" mais que son état n'inspirait pas l'inquiétude.
Le porte-parole du parti au pouvoir, Tarek al-Chami, a affirmé à la chaîne satellitaire al-Arabiya que le président allait "regagner le Yémen dans les prochains jours".
Entre-temps, l'incertitude régnait à Sanaa. M. Mansour Hadi s'est entretenu dimanche avec l'ambassadeur des Etats-Unis à Sanaa, Gerald Feierstein, de la situation dans le pays, a rapporté l'agence officielle Saba sans pour autant indiqué qu'il assume la charge de président par intérim.
La capitale s'est réveillée dans le calme dimanche après des tirs intermittents durant la nuit et les rues étaient désertes. Mais trois soldats dissidents sont morts dans une explosion accidentelle, selon une source militaire.
Des sources tribales ont indiqué samedi que cheikh Sadek al-Ahmar, le chef de la puissante tribu des Hached, était prêt à une trêve, proposée par l'Arabie saoudite, dans les combats qui opposent ses hommes aux troupes fidèles à M. Saleh dans le nord de Sanaa.
Par ailleurs, le comité d'organisation de la contestation a appelé, dans un communiqué publié tard samedi, à la constitution de comités de vigiles pour protéger les biens publics contre les destructions et les pillages.
Cet appel a été lancé après des pillages qui ont eu lieu samedi à Taëz après le retrait du centre de cette ville des forces de sécurité qui ont réprimé durement ces derniers jours plusieurs manifestations hostiles au régime.
Dans le sud, neuf militaires yéménites ont été tués et des dizaines blessés dans deux embuscades tendues samedi soir près de Zinjibar par des éléments présumés d'Al-Qaïda, selon une source militaire.






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